Le 17 Octobre 2016, le gouvernement décidait de nouvelles mesures impactant les pharmaciens pour combler le déficit budgétaire:
- Suppression de l’honoraire du chapitre 4 ;
- Diminution du remboursement des antibiotiques ;
- Suppression du remboursement d’IPP, spray nez aux corticoides,…
- …
Le gouvernement cherche de l’argent et se sert prioritairement (comme d’habitude) chez les pharmaciens. Il ne faut pas se voiler la face, le problème se répétera car des trous de plusieurs milliards, il y en a chaque année !
Mais pourquoi est-on la cible privilégiée du gouvernement ?
Depuis plusieurs années, nous sommes subissons des critiques de toute part (Test Achat, Medimarket, Politique,…). Le pharmacien est de plus en plus vu comme un vendeur de boîtes qui s’en met plein les poches. La cause ? Nous consacrons trop de temps à faire de la logistique plutôt que le vrai travail du pharmacien qui apporte de la valeur ajoutée: le conseil.
Est-ce de notre faute ?
Bien sûr que non ! Nous sommes assommés de paperasserie en tout genre, nous devons gérer notre stock (diminution de prix, changement de traitement,…) et assurer la livraison de produits toujours plus nombreux et régulièrement indisponibles. Le problème est que ce travail de logisticien sans valeur pourrait être remplacé par des machines ou des personnes peu qualifiées. Est ce qu’il faut avoir fait 5 ans d’étude universitaire scientifique pour noter sur un papier combien de boites un patient a pris ? Je ne pense pas.
Retenez bien ceci: tout acte (et donc honoraire) qui n’apporte pas de valeur ajoutée risque de disparaître tôt ou tard.
La suppression du chapitre 4 en est l’exemple.
Est-on donc voué à disparaître ?
Je ne pense pas. Notre métier est en pleine mutation et les actes pharmaceutiques qui ont de la vrai valeur ajoutée devront prendre le pas sur le travail de logisticien. C’est là que la digitalisation intervient (Mycarnet, Chapitre 4, Meditroc,…). La digitalisation aura pour but de réduire au maximum le temps que nous passons à faire du travail sans valeur ajoutée et de nous permettre ainsi de dégager du temps pour remplir notre rôle de conseiller auprès des patients (conseil d’utilisation, détection des interactions, conseil de médication,…). Réjouissez-vous, ce travail est irremplaçable, ni par internet, ni par des robots, ni par quiconque n’ayant pas le savoir du pharmacien.
Green Circle est la société que nous avons créé afin de développer des outils web gratuits vous facilitant le travail (Meditroc, Medivip, groupe fb “pharmaciens indépendants de Belgique”). Souvenez-vous de la théorie de Darwin: dans tout changement, certains vont muter et s’adapter, d’autres ne s’adapteront pas et disparaîssent. Alors accrochez-vous, ça va secouer !
Vous pouvez signer la pétition de l’APB contre ces nouvelles mesures en cliquant ici
Réagissez sur le groupe Facebook en cliquant ici
François Van Sull
La pharmacie indépendante telle que nous la voyons aujourd’hui va sûrement disparaître et va réapparara^tre dans un modèle complètement différent. les officines de quartier vont dispara^tre et on s’orientera sûrement vers des grands centres de santé avec plusieurs pharmaciens spécialisés. Le gros problème c’est le coût de cette mutation, je suis toute disposée à ne faire que de la pharmacie mais notre modèle actuel n’est pas compatible. Nous en sommes réduits à de petits chefs d’entreprise qui cherchent à faire tourner leur affaire tant la rentabilité de moins en moins bonne ne nous laisse quasi aucune marche de manœuvre; il faut boucler la fin du mois, payer fournitures et employés, travailler plus que de raison au mépris de notre propre santé. Je suis prête pour la mutation mais je n’ai pas encore trouvé les clés pour y arriver. je compte sur notre groupe soudé et dynamique pour éclairer ma lanterne. Je pense aussi que si l’on vient puiser chez nous, c’est parce que on accepte tout sans broncher. Il faut monter au créneau de manière beaucoup plus virulente, si nous faisons entendre notre voix, super Maggie évitera peut-être de nous attaquer en premier.