AWARES est une startup qui proposera des analyses fines du secteur pharmaceutique grâce à l’expérience, les études et l’expertise unique de leurs analystes. L’équipe est dirigée par un financier structurateur d’entreprise et par un pharmacien indépendant (possédant d’ailleurs une pharmacie) et expérimenté en GRH d’entreprise. Des sujets pointus comme la gestion financière, le cadre pluriannuel, les évolutions technologiques du secteur,… vous serons expliqués de façon simple, concise et sans parti pris. En attendant, cet article explique, selon les analystes d’AWARES, l’atmosphère qui a régné autour des négociations du cadre pluriannuel et les enjeux des autotests en pharmacie.
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Ci-dessous, l’article écrit par AWARES du 24/04/2017
On parle beaucoup ces temps-ci du secteur de la santé…
Il faut dire qu’il n’y a pas si longtemps encore, la Ministre en place a réussi, en un temps record, à se mettre à dos tous les intervenants du secteur (prestataires, mutuelles, hôpitaux, …) avec ses grandes idées et la gestion à la baisse du budget des soins de santé.
Dans une récente interview, la Ministre De Block résume – habilement ou maladroitement c’est selon, en une seule phrase (ou plutôt deux mots…) le pourquoi des coupes budgétaires : « c’était nécessaire. ». Un peu facile diront certains…
En tous cas, un fait est clair, personne ne sera épargné. Les 902 millions d’euros (902.000.000 € !) d’économies budgétaires ont été répartis (mais pas de manière égale) entre tous les acteurs de la santé. Et pour cela, on n’a pas hésité à raboter l’indexation de plusieurs honoraires. Quant au patient, malgré la volonté de la Ministre d’éviter de l’impacter, il semble dans les faits qu’il sera bien touché, lui aussi, par les mesures budgétaires.
Pourtant, en fin de compte, plusieurs acteurs de la santé (médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens) changent subitement d’opinion et n’hésitent pas à mentionner une ouverture, des avancées, ou encore une adaptation afin d’éviter une rupture… S’agirait-il d’une « mutation spontanée » ?
Et quand on en parle de la Ministre, on relance une ancestrale « guerre » entre médecins et pharmaciens. On peut d’ailleurs remercier le docteur Marc Moens pour sa sortie au niveau des autotests, maintenant disponibles dans les officines ouvertes au public. Mais dans le fond, à quel niveau se situe le problème : l’arrivée en elle-même des autotests ? Le manque de formation du pharmacien à propos des autotests ? Ou tout simplement que cette arrivée est perçue comme une concurrence par rapport aux laboratoires ? Les autotests enlèveraient-ils le pain de la bouche des biologistes ? Par ailleurs, saviez-vous que Marc Moens est lui-même… biologiste ? Et avez-vous remarqué la prolifération des centres d’analyses médicales ? Le besoin est-il si grandissant ou s’agit d’un business en plein essor ? Les autotests ne sont-ils pas justement une excellente opportunité pour renforcer la multidisciplinarité et les échanges entre les professionnels de la santé ? A suivre…
Et voilà maintenant que le cadre pluriannuel concernant le rôle du pharmacien d’officine en matière de soins aux patients vient d’être signé… Le texte a été difficile à écrire tant les sujets mentionnés y sont sensibles.
Quand on lit le communiqué de presse du Ministère des Affaires sociales et de la Santé publique, c’est plutôt positif. Mais n’est-ce pas le rôle d’un communiqué de presse ? Voyons celui de l’APB : tout aussi rassurant… On peut notamment lire dans ces communiqués un nouveau terme comme « Pharmacien de référence ». On remarque aussi que le pharmacien d’officine sera (enfin) reconnu officiellement. Une autre évidence : la pharmacie est le centre de santé le plus accessible pour le patient. Incroyable !
Il ne reste plus qu’à décortiquer les 30 pages du cadre pluriannuel. Nous y reviendrons…