Des autotests de dépistage du VIH sont maintenant disponibles en pharmacie. Actuellement, la pharmacie possède le monopole sur ces tests. Cela s’inscrit dans la volonté de l’APB de positionner le pharmacien comme conseiller et acteur de santé de premier front pour orienter les patients.
Pourquoi a-t-on donné le monopole aux pharmacies ?

La pharmacie est un lieu privilégié pour ce type de test car d’une part elle est facilement accessible, d’autre part il est primordial que ces tests soient vendus avec le conseil adéquat. En effet, une mauvaise utilisation crée des faux négatifs et peut entraîner des comportements dangereux pour autrui !

Quels conseils dispenser ?

1. Informer le patient que ce test n’est pas valable si la contamination a eu lieu il y a moins de 3 mois ;
2. Expliquer le fonctionnement du test ;
3. Rappeler les conseils de prévention (préservatif, dépistage des autres IST dans les centres de planning familial,…).

La pharmacie a un réel rôle à jouer en temps qu’acteur de proximité car dans de nombreux cas, les patients séropositifs sont dépistés trop tardivement. Alors allons-y ! Prenons cette place et ne ratons pas cette opportunité !

Source: APB

Début 2016, le chiffre d’affaires moyen d’une pharmacie en Belgique était de 1.103.199 euros. En Wallonie, le Brabant Wallon est en tête avec 1.312.628 euros de chiffre d’affaires moyen, tandis qu’en Flandre c’est la province du Limbourg : 1.316.112 euros.

Quid de Bruxelles ?

Bruxelles se retrouve légèrement en dessous de la moyenne nationale avec 1.053.776 euros de chiffre d’affaires moyen.

Comment ce chiffre d’affaires évolue-t-il ?

Entre 2010 et 2015, le chiffre d’affaires moyen national a augmenté de 4.24%. Cependant, si on le compare à l’inflation en Belgique, celle-ci a été de 6.67%. Cette perte de valeur peut-être incriminée en grande partie aux nombreuses diminutions de prix dont a été victime le secteur.

Voici un graphique que j’ai réalisé sur l’évolution du chiffre d’affaires moyen d’une pharmacie en Belgique entre 2001 et 2015

On voit une forte augmentation du chiffre d’affaires entre 2001 et 2010 puis une stagnation sur les 5 dernières années.

Plusieurs pharmaciens ont réagit en disant que ce n’étaient pas grave car le plus important c’était la marge brute. Pour ceux qui ne sont pas des as de comptabilité, la marge brute est la différence entre votre prix d’achat et votre prix de vente.

Exemple: Vous vendez pour 100 de marchandises et vous avez acheté pour 70, votre marge brute est de 30%

Cependant, si votre marge brute n’a pas augmenté suffisamment pour compenser cette diminution de chiffre d’affaires, c’est une perte sèche pour l’officine !

Exemple: vous ne vendez plus pour 100 mais pour 80 (diminution du CA) et votre marge brute est toujours de 30%. Votre pharmacie ne s’est plus enrichie de 30 comme précédemment mais de 24 !

Le chiffre d’affaires est intimement lié à la marge brute et ils ont besoin l’un de l’autre. Alors oui, cette courbe de l’évolution du chiffre d’affaires est préoccupante et sera à suivre de près dans les prochaines années. Nous vous tiendrons informés !

Verra-t-on une nouvelle diminution du chiffre d’affaires moyen national en 2017 avec les nouvelles mesures budgétaires comme la suppression de l’honoraire du chapitre 4 ? Que pensez-vous de ce chiffre ?

Donnez votre avis sur le groupe Facebook

François Van Sull

source: APB